Merci à toi de participer à ce mois spécial sur l’auto-édition ! Il a pour but de te promouvoir et de faire découvrir ce qu’est l’auto-édition, un milieu encore peu mis en avant !
C’est moi qui te remercie !
- Présente-toi en quelques lignes : Ton parcours, qui tu es, ce que tu aimes dans la vie, etc.
Je m’appelle Agnès Rabotin, je suis correctrice-relectrice depuis 27 années et écrivain depuis 10 ans. Ma passion, après ma petite famille, c’est la mythologie grecque et l’écriture. Mes rêves, je les ai presque tous réalisés. Connaître le succès avec mes livres serait, je crois, une sorte de consécration dans ma vie. 2022, c’est l’année de mes 50 ans, c’est donc fatalement un tournant !
- Qu’est-ce qui t’a poussée à écrire ? T’a lancé dans l’écriture ?
Quand j’ai pris des congés parentaux pour bébé 2 et bébé 3, j’ai eu un peu de temps pour moi. Je me suis alors souvenu de ce rêve d’écrire un livre quand j’étais ado que je n’avais jamais concrétisé. Je n’avais que 3 idées pour ce livre : la mythologie grecque, la mémoire et une femme enceinte (c’était ma période bébé/maternage). Je n’avais pas d’histoire précise, et j’ai aimé écrire sans savoir où me mèneraient mes personnages.
- As-tu une routine écriture ? Si oui, décris-la si tu le veux bien ! Des astuces aussi pour être productif(ve)s ?
Si je n’ai écrit que 3 livres en 10 ans, c’est parce que je ne savais pas où trouver le temps d’écrire en dehors du travail et de ma vie familiale. J’ai commencé à suivre il y a quelques semaines les conseils de Jupiter Phaeton pour être productive. Depuis, je consacre une heure chaque matin à l’écriture. Je me lève, je fais ma méditation, je m’occupe des animaux et de préparer les départs à l’école de mes grands enfants, puis hop ! je retourne sous la couette pour écrire une heure. Comme ça, c’est fait et je peux ensuite m’installer dans mon bureau pour travailler sans culpabiliser de ne pas arriver à écrire. Une heure, c’est peu quand on écrit un livre qui demande des recherches et qu’on écrit sans plan, mais c’est le minimum syndical pour avancer. Le week-end, j’essaie de pousser à 2 heures ou plus si je n’ai rien de prévu. Mine de rien, ça me permet d’avancer.
Une autre astuce personnelle, c’est d’avoir associé l’écriture à une ambiance. Je ne peux pas écouter de musique en écrivant ; en ce qui me concerne, c’est une odeur. J’allume une bougie (Apollon de Muskyoil) ou bien je fais brûler un fondant (Apollon) pour retrouver ce parfum divin qui me fait comme un ancrage.
En octobre 2021, j’ai décidé de me prouver que j’étais capable d’écrire un livre court en un mois. J’ai repoussé tous mes contrats de correction durant ces 30 jours et j’ai écrit La Nymphe de Noël, une nouvelle de 137 pages format poche, tirée de l’univers d’Origines, avec un style que j’ai voulu plus léger et drôle. Ce défi m’a permis de me prouver que si je prenais le temps d’écrire, je pouvais être productive.
- Des projets en cours ? N’hésite pas à nous en parler !
Actuellement, je suis sur le dernier tome d’Origines qui clôturera la trilogie. Ensuite, j’ai pour projet d’écrire une série de livres plus courts, dans les 250-300 pages (Origines tome 1 fait 400 pages ; le tome 2, 600 pages). Le personnage principal sera Kairos, le dieu du temps opportun. Dans l’absolu, j’aimerais arrêter de corriger ou presque pour arriver à vivre de ma plume. Mais je n’en suis pas encore là, et j’avoue avoir du mal à dire non aux auteurs qui me sollicitent.
J’ai aussi en préparation un ebook pour guider pas à pas les auteurs dans l’élaboration de leur mise en page sous Word.
- Passons côté AE, pourquoi as-tu choisi l’AE ?
À l’époque où j’ai sorti Origines tome 1, en 2012, on ne parlait pas d’autoédition ou si peu. C’était mal perçu par le « milieu ».
J’ai donc d’abord envoyé mon livre à 4 grandes maisons d’édition. Et après les réponses négatives, j’ai décidé de m’autoéditer, parce que j’y croyais. J’aimais l’idée de tout gérer de A à Z, de conserver mes droits sur mon livre, décider de ma couverture, être maître de mon projet. Et tadaaa ! C’est aussi l’époque où on a commencé à entendre parler de Kindle, une vraie révolution qui permettait de vendre son livre en numérique tout d’abord, puis en papier. L’autoédition a commencé à être vue sous un nouveau jour, et j’ai pu en profiter.
- Question épineuse… Est-ce un choix par dépit (réponses négatives des ME, impression que tu ne pouvais pas y avoir ta place, syndrome de l’imposteur, etc.) ou un choix pleinement assumé ? Oui mes abonnés ont de drôles de questions !
En fait, j’ai un peu répondu au-dessus. Donc clairement un choix assumé, surtout qu’aujourd’hui il y a des tas d’outils intéressants pour les autoédités et qu’on n’est plus considérés comme hors-circuit 😊 Après, en ce qui me concerne, j’ai tellement travaillé ces dernières années que j’ai raté le train en marche de l’autoédition : je ne me suis pas mise à jour, je n’ai pas su évoluer avec le système. Je me suis contentée de faire des dédicaces en magasin. Je ne me suis mise à Instagram qu’en avril dernier (2021) après avoir compris l’importance de ce réseau, et j’ai compris récemment l’importance de faire de la publicité Amazon. Bref, j’apprends seulement maintenant à vendre mes livres. En ce qui concerne le syndrome de l’imposteur, je ne crois pas l’avoir déjà ressenti. J’ai été une des premières à me lancer dans l’autoédition en France, je dois juste assumer ne pas avoir su m’y prendre.
- Est-ce que l’AE est contraignant selon toi ? Pourquoi ? Quelles sont la ou les plus grosses difficultés rencontrées ?
Être autoédité demande plus de temps que l’écriture. Car s’autoéditer, ce n’est pas seulement mettre en page son livre, créer une couverture, générer un code-barres et le faire imprimer. Il y a ensuite toute la partie marketing, et il est là l’enjeu ! C’est un vrai métier.
Et puis j’ai découvert aussi qu’un livre autoédité avait une durée de vie de quelques mois, et j’ai beaucoup de mal avec ça. Pourquoi certains livres d’auteurs classiques sont-ils lus des centaines d’années après leur parution et considérés comme des pépites tandis que les livres d’aujourd’hui, même excellents, seraient-ils « jetables » ? J’imagine à cause du nombre incroyable de livres qui se cumulent au fil du temps. Mais le travail de l’écrivain reste le même, il y met sa passion, ses tripes, et j’ai du mal à accepter qu’au bout de trois un livre soit « dépassé ». C’est moi qui suis dépassée par le concept.
- Comment as-tu contacté les professionnels pour ton édition ? Comment les as-tu choisis ? Des conseils à nous donner pour une belle sortie ?
Je suis correctrice, et j’ai décidé, même si c’est pas bien, de limiter les frais en me corrigeant toute seule. Pour la couverture, j’ai conservé pendant longtemps mes couvertures faites maison parce que je les aimais et que les lecteurs en dédicace les trouvaient jolies et intrigantes. C’était une erreur : elles étaient peut-être pas mal en 2012, mais aujourd’hui, les autoédités font des couvertures de plus en plus belles et travaillées, de plus en plus pro, et je devais m’adapter. J’ai alors fait appel à une graphiste que j’ai trouvée en faisant des recherches sur Google. J’ai regardé son portfolio, je lui ai fait confiance, et j’ai adoré son travail. Si j’ai un conseil à donner que j’ai appris, c’est qu’il faut suivre les codes de votre style de livre, même si ça ne vous plaît pas tellement. Bien sûr, si on kiffe sa couverture et qu’elle répond aux codes, on a tout gagné !
Pour l’impression, j’ai découvert le professionnalisme de Copy-Média grâce à un de mes auteurs (en tant que correctrice), et je ne les quitterai pour rien au monde.
- Quels conseils donnerais-tu à ton toi du début ?
1. Apprends à prioriser et écris !
2. Intéresse-toi à l’évolution de l’autoédition en regardant ce que font ceux qui y arrivent, puis crée ta propre recette de ta réussite.
3. Fais faire ta couverture par un pro.
- Peux-tu ou veux-tu bien présenter chacun de tes écrits pour nous donner envie de les lire ?
Bien sûr ! Origines, c’est une trilogie de romans qui permet de redécouvrir la mythologie grecque dans la trame d’une histoire contemporaine. Les dieux, qui existent et sont immortels, tirent le fil de nos destins, et celui de mon personnage, Johanne, en particulier. Elle va se rendre compte que rien dans sa vie n’est le fruit du hasard. Le lecteur va rencontrer certains dieux et parallèlement apprendre à mieux les connaître. Profondément, intimement. Je me suis servi des mythes antiques pour imaginer la personnalité de chacun de mes dieux s’il avait vécu jusqu’à aujourd’hui.
Le tome 1, Le dernier oracle, fait entrer le lecteur dans cette réalité contemporaine où les dieux existent. Le tome 2, La première pluie, se déroulant 8 ans plus tard, a un rythme beaucoup plus soutenu. Il est axé autour de 4 histoires d’amour dieux/humains qui s’entrecroisent, avec plusieurs narrateurs. Chaque narrateur a un style bien à lui.
La Nymphe de Noël est un spin-off d’Origines. On est dans l’univers, mais avec un ton léger et drôle. On a pour narrateurs deux dieux du temps, Kairos et Aiôn, qui s’adressent à « la Lectrice ». Le personnage central est Écho, une nymphe qui traverse les deux tomes d’Origines avec une légèreté qui ne présage rien de l’importance de son rôle.
Dans la nouvelle La Nymphe de Noël, elle a sa propre histoire, et ça tombe bien ! Le monde a besoin d’elle pour éviter l’effondrement. Car dans les profondeurs de la Terre, des petits êtres sortis du folklore grec tentent de scier l’Arbre du monde. Écho va en même temps découvrir la magie de Noël, Paris et… l’amour.
- Un p’tit mot pour la fin ? N’hésite pas à nous donner les liens pour te suivre et nous procurer tes ouvrages !
Les trois livres sont disponibles en numérique et en broché avec leurs nouvelles couvertures : https://www.amazon.fr/Agn%C3%A8s-Rabotin/e/B009MPZUMW?ref_=dbs_p_pbk_r00_abau_000000
Mon site propose les versions papier Copymédia avec l’ancienne couverture d’Origines seulement pour le moment. Mais on y voit l’avancée du tome 3 et on y trouve de jolis mugs de l’univers : https://www.agnes-rabotin.com/
En s’inscrivant à ma mailing list, on a 5 € de réduction sur un livre papier (ancienne couverture pour le moment).
Et enfin, pour me suivre et en savoir plus sur la mythologie grecque, c’est sur Instagram : @agnesrabotin
Je te remercie pour ton investissement dans la découverte des auteurs autoédités, et je tiens à encourager tous les auteurs qui se lancent dans la formidable aventure de l’autoédition.