|29| L’ivresse des Libellules de Laure Manel

Résumé : Quatre couples d’amis dans la quarantaine décident de s’octroyer des vacances sans enfants dans une villa de rêve.

Mais l’ambiance qui se voulait insouciante et idyllique ne tarde pas à se charger d’électricité. La faute aux caractères (et petites névroses) de chacun, aux modes de vie différents, à l’usure et la routine qui guettent les amoureux quand s’invite le quotidien, et à des parents qui ont oublié ce qu’était leur vie lorsqu’ils ne l’étaient pas encore…

Quand débarque une jeune et jolie célibataire, le groupe est plus que jamais au bord de l’implosion.

ON NE BADINE PAS AVEC L’AMOUR

 

Nombre de pages : 379 (papier)

 

Genre : Romance contemporaine – vie de tous les jours

 

Je commence toujours avec les remerciements car je pense qu’ils sont les plus importants aussi. Alors merci aux éditions Michel Lafon pour l’envoie de ce service presse et merci à Laure Manel pour sa superbe dédicace 😀

 

Dans ce roman, comme indiqué dans le résumé, nous suivons car couples de personnes au-delà de la trentaine si je ne me trompe pas. Alexandre avec Sybil, Jérome avec Claire, Caroline et Sébastien et Emilie et Vincent. Des couples qui ont passé plus ou moins de temps ensemble mais chacun avec leur dose de problèmes. J’avoue que je ne savais pas dans quoi m’embarquer en lisant ce roman. Le début me donnait envie d’en savoir plus ainsi que le résumé et la très joliment simple couverture ! Tout était fait pour que j’accroche ! Ce fut bien évidemment le cas mais ma lecture ne fut pas aussi simple que prévu ! Vacances sans enfant est souvent égale à vacances de rêve…Mais ça c’est ce qu’on croit toujours et c’est loin d’être la réalité !

 

Je suis restée assez longtemps septique quant au fait de savoir si oui ou non j’appréciais ma lecture. En effet, ce roman parle d’un peu de tout, tout en restant bien ancré dans la réalité puisque ce sont des choses qui arrivent dans la vraie vie. C’est très simple, il n’y a pas forcément de gros rebondissements mais plein de petites choses qui font que ce ne sont finalement pas les vacances idéalisées du départ. Nous avons le droit à des révélations aussi. J’étais dubitative car ce n’était pas un roman où j’ai été surprise. Tout était (pour moi et selon MON avis) prévisible, mais en même temps comment parler de la vie sans que cela le soit ? C’est impossible. Je trouvais l’histoire générale un peu plate, mais je ne m’ennuyais pas puisque dès que je posais le livre j’avais envie de savoir la suite. C’est un peu antithétique ce que je dis mais je suis sûre qu’on peut réussir à me comprendre !

 

La plume de l’autrice est…presque parfaite. Elle nous fait voguer de sentiments en émotions et d’émotions en sentiments car oui…Ce n’est pas la même chose ! Elle est légère, précise, les descriptions ne sont pas lourdes bien que j’ai pu en trouver certaines un peu longues, et le sujet est maitrisé. Argument ridicule je le conçois. Avant de continuer à parler de l’histoire et du reste…Je dois dire que j’ai vraiment été transportée, j’ai adoré l’écriture du roman. Elle est simple, belle, empreinte d’une vérité que personne ne saurait cacher. Le seul point qui m’a un peu dérangée, était de trouver des parenthèses plusieurs fois car ça me coupait ma phrase et rendait la lecture moins fluide. Et parfois le changement de personnes dont l’autrice parlait. Un coup Alex et Sybil puis juste avec un saut de lignes on changeait. Parfois c’était dérangeant, enfin surtout au début car je n’étais pas encore bien dedans mais à la fin je n’étais dérangée de rien. J’étais chamboulée.

 

C’est un roman doux et pétillant. Les petites histoires s’enchaînent rapidement, les vérités font surface, des choix sont faits. Bons ou mauvais d’ailleurs.

Je vais donc parler des personnages maintenant. Sybil, elle me paraît être importante, enfin tout comme les autres mais elle est l’investigatrice de l’idée de partir en vacances sans enfant, ce qui n’a pas ravi tout le monde. Elle est assez centrée sur elle-même, une vraie enfant pourrie gâtée qui quand elle veut elle peut et fait tout pour obtenir ce qu’elle veut sans trop se soucier des alentours. Mais ce qui fait ses défauts, Alexandre les aime, les trouve mignon. Est-ce que ce sera encore le cas après ces vacances ? C’est à vous de me dire après votre lecture ! Ce personnage aurait pu m’agacer mais j’ai beaucoup ris avec elle. Alexandre est son canalisateur, on va dire ça comme ça ! C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé parce qu’il était amusant et sérieux à la fois ! Le couple Claire-Jérôme était le plus mignon on va dire, c’est comme s’ils n’avaient jamais eu de problèmes et on aurait pu les désigner comme les parents de tout le groupe par leur sagesse apparente. Quant à Caroline et Sébastien c’est…tout feu tout flamme et on peut les dire être comme les enfants du groupe. Et puis Emilie et Vincent, qui ont besoin de se reconstruire. Je crois que de tous, ce sont ceux qui m’ont le plus parlé. Ces personnages ont chacun leur évolution, des choses se cassent se font, puis se défont. Valentine aussi est une belle personne qui n’a malheureusement pas eu de chance, autant en amour que lors de ces vacances à cause de circonstances que d’autres personnes n’ont pas laissé passer.

 

Alors j’avoue ne pas forcément avoir de grandes choses à dire quant à l’histoire au niveau du début et du milieu, mais dès l’instant que ça se gâte vraiment, mon cœur a été happé par l’histoire, et j’ai commencé à en être chamboulée. Comme je l’ai dit précédemment, Emilie et Vincent sont le couple qui m’a le plus touché. Pourquoi ? Parce que tout simplement et peut-être malheureusement, presque à l’exactitude, leur histoire est la même proche de moi. Du coup cette situation ambiguë, pas terrible, pleine de remords, de questionnements, de colère, de tristesse, je la vis, je l’ai vécue et j’en suis pas bien. Lorsque j’ai voulu juste lire quelques chapitres avant de dormir je n’ai pas pu m’empêcher de lire le roman en entier. Et du coup j’ai fini en larmes, parce que la plume de l’autrice ne faisait que se teinter de vérités, de remarques plus vraies les unes que les autres, de conseils à peine dissimulés et de belles leçons de vie. Et j’ai pleuré encore à la fin de ma lecture parce que ça me touche à un point que je ne pensais pas en me jetant à cœur perdu dans ce roman. Et pourtant…Cette fin. J’en pleure encore un peu en écrivant ces mots parce que c’est dur (et que pour moi ce n’est pas fini) mais c’est aussi très beau…

 

Je crois que je vais conclure maintenant, avec le cœur au bord des larmes comme si je venais de terminer ce roman. Je valide absolument ma lecture même si le début et l’histoire en générale m’ont paru un peu plat. C’est juste la vie, une vie que chacun peut vivre, que chacun pourra vivre. Ce roman nous donne une belle leçon de vie je trouve voire même plusieurs si nos yeux de lecteur arrivent à en percevoir des différends. Les personnes ont une belle évolution, parfois ont des décisions un peu extrêmes mais on les comprend. Car on ne lit pas ce livre, on le vit.

J’aimerai terminer ma chronique par une citation, parce que je ne le fais jamais mais que cette dernière était trop belle et m’a trop touchée pour que je ne la mette pas. Et puis je veux dire merci à Laure et aux éditions Michel Lafon encore une fois, et du fond du cœur.

« Ça ne veut pas dire que c’est gagné…Ça veut juste dire que rien n’est perdu, et qu’il est permis d’espérer. Je ne sais ni quoi, ni quand, ni comment… » Vincent.

 

Je vous fais de gros bisous,

Votre Cocci-lectrice avec le cœur en miettes !

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