|140| La Sphère d’Alexiane de Lys

Résumé : Dans un futur pas si lointain, un terrible virus a frappé la Terre et fait disparaître tous les hommes de sa surface, épargnant mystérieusement toutes les femmes. Pour s’évader dans ce nouveau monde, il faut passer par La Sphère : des simulations permettent de découvrir de nouveaux horizons, des époques passées ou futures… mais, aussi, de rencontrer des hommes.

Noria mène une vie de rêve : elle est l’égérie de la marque de lingerie la plus prestigieuse au monde, habite un appartement dans le Nouveau Paris et enchaîne les soirées mondaines les plus sélectes. Quand elle se laisse entraîner par sa meilleure amie dans une simulation proposée par La Sphère, elle est bien loin de se douter que sa vie parfaite est sur le point d’être bouleversée à jamais…

 

Genre : SF

 

Nombre de pages : 320

 

Merci aux éditions Michel Lafon pour l’envoi de ce roman !

 

Etant de base intéressée par le résumé plus qu’étrange et qui me donnait particulièrement envie, je dois dire que ce début m’a un peu laissé sur ma faim. L’héroïne n’était pas ce qu’on pouvait appeler des plus charmantes, et l’histoire trainait déjà en longueur. On comprenait parfaitement que l’héroïne ne voulait pas aller dans la Sphère, elle le faisait bien comprendre. Toutefois, ce début était intrigant, il m’a donné envie de lire la suite.

 

Comme je le dis dans le premier paragraphe, le début est un peu lent à mon goût et même une fois dans la Sphère…il ne se passe pas grand-chose. J’aurais clairement aimé en apprendre plus sur ce monde où il n’y a que des femmes, comment est-ce que cela se passait politiquement parlant, même si on le comprend légèrement, pourquoi est-ce que la Sphère a été créé, dans quel réel but, j’aurais aimé en savoir plus sur toutes les intrigues qu’il y avait à propos de ce monde. Bon c’est « expliqué » à la fin du roman mais toute l’histoire est basée sur cette société féminine alors j’ai trouvé réellement dommage de ne pas savoir grand-chose dessus et que tout se concentre sur cette Sphère. Une fois à l’intérieur, au réveil, tout semble plus que confus. Notre héroïne se met à douter mais clairement je ne doutais pas avec elle. Bon juste une micro-seconde XD Dans une bonne partie du roman, on essaie de comprendre ce qui cloche parce que l’héroïne semble persécutée. On se demande par qui, pour quoi, que s’est-il passé surtout qu’on est dans une simulation. Je suis restée sur mes gardes, je me demandais vraiment tout ce que cela signifiait, quand est-ce que la simulation allait s’arrêter et plein de choses du genre. La romance n’est pas si présente que ça, je l’ai parfois trouvée inexistante bien qu’on sentait l’attirance qu’il pouvait y avoir et qu’il y aurait entre les deux protagonistes. J’aurais aimé que tout soit un peu plus marqué, plus développé surtout cet univers SF dont on ne sait pas grand-chose au final. Après j’ai bien aimé mais ce n’est clairement pas un coup de cœur. C’est une lecture sympathique mais qui m’a légèrement déçue…Pour autant j’applaudis le travail de l’auteur dessus.

 

Comme je l’ai déjà dit Noria, l’héroïne est toutefois assez insupportable. Un peu égoïste, centrée sur elle-même et puis un peu gamine. Elle n’a pas envie d’y aller, elle le fait clairement comprendre et risque même de sortir de sa capsule pour ne pas y aller. Toutefois sur la fin, elle se fait totalement dépasser par les évènements et c’était sympa de voir qu’elle pouvait être faible, qu’elle pouvait ne rien comprendre et ne plus être parfaite et pas supportable. Du coup ce n’est que la fin du roman qui me l’a faite partiellement aimer. Quant à Sam, ce charmant docteur, nous en savons très peu pour lui, tout autant que des autres personnages plus ou plus importants. C’est assez centré sur Noria et son amie. Mais plus sur Noria quand même. Sam m’a plu, je ne sais pas si c’est à cause du mystère de sa personne mais il me plaisait bien et ne se laissait pas démonter par les divers états d’âme de notre Demoiselle en détresse. Puis il y avait aussi Alan si je ne me trompe pas, l’Intelligence Artificielle de Noria et lui je l’ai adoré. Ce n’est qu’une IA on pourrait dire mais il apportait un peu de peps et d’humour dans le roman. Pour terminer, Killian, la meilleure amie. Pourquoi tient-elle autant à ce qu’elles aillent dans la Sphère ? Pourquoi semble-t-elle fascinée par tout ça ? Si excitée ? Et évidemment on ne connaît la réponse au mystère Killian qu’à la fin du roman !

 

Concernant le style d’écriture de l’autrice. Eh bien j’ai accroché, je n’ai pas grand-chose à dire dessus mais j’ai bien aimé. C’est simple à lire, c’est fluide, le vocabulaire est adapté au roman. Les descriptions ne sont pas trop lourdes même si dans ce roman en particulier j’aurais peut-être aimé en avoir plus sur tout l’univers qu’elle semblait avoir construit au début.

 

La fin est certainement ce qui a rendu ma lecture aussi mitigée. Je ne dirais pas que c’est du génie parce que tout m’a paru tiré par les cheveux. Je n’ai pas trop accroché, enfin vraiment j’avais l’impression de deux idées qu’on avait rassemblé un peu maladroitement. Après ça tient la route mais je trouvais tout ça vraiment étrange. Ça m’a laissé un goût un peu bâclé alors que j’ai apprécié ma lecture. J’étais un peu déçue…Après je salue totalement le travail effectué sur le roman par l’autrice parce que ça ne devait pas être facile de ne pas s’y perdre, de semer des indices tout en nous laissant perdus tout le roman (à propos de cette fin hein :p )

 

Pour conclure : C’était une bonne lecture qui a mon goût aurait mérité beaucoup plus de développement sur l’univers proposé par l’autrice au début. Cette Sphère, pourquoi exactement est-ce qu’elle existe ? Et ce monde sans femme, d’où est-ce que ça vient ? Plus de détails sur tout ce genre de questions. Noria est un personnage que je n’ai apprécié qu’à la fin tandis que j’ai adoré Alan dès le début, et Sam qui ne se laissait pas démonter par le caractère un peu pénible de notre héroïne. La fin du roman est étrange, pour moi c’était bizarre, une justification de toutes les péripéties…Correctes mais qui sortaient un peu de nulle part. Cependant comme je l’ai dit, ce fut une bonne lecture, pas transcendante pour ma part mais elle restait bonne ! J’espère que vous saurez l’apprécier.

 

Je vous fais de gros bisous,

Votre Cocci-Lectrice

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